
Message de l’Ambassadeur S.E.M Fadi Hajali
Chères Libanaises,
Chers Libanais,
L’année 2020 s’est vécue dans la souffrance, la douleur et l’angoisse. La terreur semée par l’explosion du 4 août marquera à jamais les consciences libres du Liban, qui se mobilisent aujourd’hui afin de redonner une nouvelle impulsion à notre cher pays. A cela s’ajoute la crise du Covid avec ses effets systémiques, accompagnée d’une crise inédite sur le plan économique, social et financier.
La question qui se pose est de savoir comment cette ambassade a agi pour atténuer autant que possible le calvaire des libanais(e)s. La réponse s’articule sur plusieurs volets, principalement :
- L’activité diplomatique intense de cette ambassade auprès des organes institutionnels de l’UE (Commission, Service d’Action Extérieur, Parlement, Conseil). A ce niveau il importe de préciser que l’UE, qui est un partenaire stratégique du Liban, soutient les libanais(e)s essentiellement à travers notre coopération bilatérale, le fond fiduciaire Madad en soutien à la crise des déplacés syriens, l’assistance aux organisations non gouvernementales de la société civile et aux autorités locales, et enfin l’assistance directe en cas de crise, comme par exemple suite à l’explosion du port, grâce au centre de coordination de la réaction d’urgence (ERCC). Pour plus d’informations sur la relation entre le Liban et l’UE, je vous invite à vous référer au site de l’Ambassade.
- L’engagement de l’ambassade pour soutenir les libanais les plus vulnérables en Belgique et au Luxembourg :
- A ce titre, l’ambassade a réussi à instaurer un système de parrainage et d’entraide sociale entre les libanais les plus fortunés et les plus vulnérables. Ce système mérite d’être transparent et clair, en permettant aux libanais les plus fortunés de secourir les plus vulnérables directement et selon leurs propres arrangements sans l’intervention de l’ambassade. Les principaux bénéficiaires de ce système sont les étudiants.
- L’accord conclu entre l’Ambassade et les universités francophones de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui ont décidé de supprimer les droits complémentaires relatifs aux frais d’inscription des étudiant(e)s libanais(e)s pour l’année académique 2020-2021 : les étudiant(e)s Libanais(e)s devront dorénavant s’acquitter de 835 euros au lieu de 4175 euros pour leurs inscriptions.
- La mise en place par l’ambassade de structures d’acheminement de l’aide humanitaire et médicale, qui était apportée par les citoyens belges et nos compatriotes en Belgique pour les libanais(e)s suite à l’explosion du 4 août, 2020. A ce titre nous avons pu réceptionner :
- 1,7 tonnes de médicaments et d’équipement médical, qui inclut 3000 test PCR. Les médicaments ont été réceptionnés par l’armée, alors que les équipements médicaux, aux alentours de 1 tonne, ont été offerts par la société belge Orfit industries et directement distribués par Orthocare Biomechanical Concepts (LB) au Liban (distributeur agréé de Orfit industries) aux trois hôpitaux suivants : l’hôpital de Rafic Hariri, le AUB medical Centre, et le LAU medical center.
- 1,6 tonnes de produits alimentaires, qui ont été directement distribués à l’ONG Arc-en-ciel.
- L’initiative « Réchauffe mon cœur » qui s’est articulée à la collecte exclusive de vêtements pour enfants au Liban dans le cadre des fêtes de noël et de fin d’année 2020.
Toutes ces initiatives restent minimes face à l’ampleur de la détresse de nos concitoyen(ne)s, et nous restons, moi-même ainsi que mon équipe de diplomates et d’employés à l’ambassade, mobilisés afin de répondre à notre devoir, celui de servir l’idée du Liban auquel notre peuple aspire depuis plusieurs décennies. Dans cette intention, nous publierons régulièrement sur le site de l’Ambassade toutes les informations qui intéressent le Liban dans sa relation avec l’UE, mais surtout celles qui concernent la vie de nos compatriotes.
Enfin, l’image de ceux dont la vie a été soufflée en une seconde, la désolation des personnes amputées, la destruction des appartements et du patrimoine beyrouthin, la panique suscitée par la peur et l’angoisse de la perte des êtres chers, la pandémie qui ne cesse de faire des ravages surtout pour les plus vulnérables, la situation des petits dépositaires, tout cela nous poussent inlassablement à œuvrer pour reconstruire la confiance entre les libanais autour de leur pays, qui demeure grand par les rêves qu’il porte en lui.
Fadi Hajali